Vol de nuit (08/12/11)

Jeudi 8 décembre 2011, mon vol est programmé à partir de 17h30. A 13 heures mon instructeur François, m'envoie un SMS pour me prévenir que le vol ne pourra se faire à cause du départ des nombreux présidents européens venus participer à une rencontre à Marseille. A cette heure ci, je suis en train de déjeuner au restaurant avec un client et ne vois pas le message. A 16h30, François me rappelle pour me dire que finalement le vol peut se faire puisque les VIP sont repartis pour continuer le sommet à Bruxelles. La valse des Airbus et autres s'est terminée juste avant que je n'arrive au terminal de l'aviation générale. Quelques policiers et gardes du corps sont encore présents. Bruno est déjà arrivé. On discute avec le président de l'aéroclub. La nuit s'installe, on part vers l'avion. Toujours pas mal de monde dans le hall et des voitures de police sur le tarmac.

 

On s'installe après la visite prévol et avoir tiré l'avion sur le goudron. Le feu de roulage ne fonctionne pas. un mauvais contact apparemment. On va utiliser le phare d'atterrissage. Un peu de vent et un écart température de l'air et point de rosée de 7°. On n'utilisera pas la réchauffe carbu ce soir. L'atmosphère n'est pas assez humide pour le givrage du carburateur.

   

Checklist avant mise en route...

  

Contact radio, ce sera pour des tours de piste avec le Delta Charlie. On est assez chargé et François pense que je roule avec les pieds sur le frein, mais non, c'est bien parce qu'on est un peu lourd qu'il nous faut plus de 1000 tr/mn pour rouler à notre vitesse sur le taxiways qui nous mène à D7.

 

 L'aérogare de Marseille-Provence

Arrivé au point d'arrêt D7, on coupe les phares pour ne pas gêner les avions en finale et signifier que l'on n'est pas encore prêt de toute façon. On enchaîne les essais moteurs et la préparation de l'avion pour le décollage.

Autorisé à m'aligner, je roule sur la piste pour dépasser le seuil pour ne pas être gêné par les lumières vertes du seuil de piste. On attend l'autorisation de décollage.

 Décollage de la piste 31R. Ce sera un virage à gauche pour des tours de piste en 31L. Bruno assure le reportage photo et vidéo....

Avec 3 personnes à bord, François me conseille d'adopter la Vy à 75 noeuds pour prendre de l'altitude plus rapidement. 500 pieds, virage à gauche. Dans la vent arrière on stabilise à 1100 pieds. 80 noeuds, on réduit à 2100/2200 tours/mn pour le palier avec un cran de volet.

On doit virer en base derrière un Airbus qui est en longue finale pour la piste parallèle. On doit prolonger vers la colline, on prend 200 pieds de plus par sécurité. Virage et on commence la descente.

L'approche et l'atterrissage en 31L, 5 minutes après avoir décollé. Aligné, sur le plan 2 rouges, deux blanches sur le PAPI, je passe à 65 noeuds avec  les pleins volets. Une fois sur la piste, on ne rattrape plus le plan car plus d'obstacle sur notre trajectoire. 300 pieds je suis toujours bon. Une fois le capot passant sur le point d'aboutissement marqué de nuit sans phare par le PAPI, je réduis tout, arrondi pour placer le capot juste sous la ligne des feux rouges directionnels de fin de piste. On entend l'alarme de décrochage, je maintien mon avion jusqu'à toucher. Je vois bien les lumières blanches sur les cotés descendre.

Et c'est reparti pour deux autres tours de piste.

Un autre atterrissage après avoir confirmé que l'o ns'affranchissait des turbulences de sillage d'un Airbus au décollage. Le vent, un léger Mistral, venait légèrement de la gauche et faisait dériver les turbulences à l'opposé de notre axe.

Le trafic étant dense à cette heure, on va devoir attendre quelques minutes sur la piste pour le dernier tour puis on décide de rentrer pour ne pas trop gêner. Notre charmante contrôleuse du soir nous remercie en marquant son soulagement.

La suite dans une semaine...