Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

The Magic of Flight by Michel Merle

The Magic of Flight by Michel Merle

Carnet de vol d'un pilote privé

Avoir plusieurs instructeurs

Publié par Michel sur 14 Septembre 2011, 09:35am

Au tout début le choix de mon instructeur a été fonction de son expérience. Il s'est avéré que plusieurs points pouvaient poser problème. Les premiers conseils que l'on reçoit alors que l'on est déjà assez surchargé de travail dans l'avion ont parfois du mal à être enregistrés. La compréhension n'est pas toujours aisée en situation de stress. Et la communication entre l'instructeur et son élève doit être la meilleure possible. Pour ma part j'ai eu beaucoup de mal à comprendre comment savoir si j'étais sur le bon plan de descente, quand arrondir.

 

Puis pour des raisons d'emploi du temps, j'ai changé d'instructeur sur les conseils du chef pilote avec qui j'avais déjà ressenti une meilleure communication dans les quelques vols effectués ensemble. Bastien était plus jeune. Au premier atterrissage, il m'a montré quoi observer et quand faire les choses. Et c'est rentré tout seul. Mes atterrissages pouvaient enfin gagner en qualité.

 

Puis, pour encore des raisons d'emploi du temps, je suis passé avec Christian. Le courant est bien passé entre nous. J'ai quand même pu sentir qu'il était difficile pour un instructeur d'avoir une constante patience. L'évolution des connaisances se fait par palier, voire même quelque fois, lorsque ce n'est pas un bon jour quelques rétrogradations. Et on comprend qu'un instructeur puisse quelque fois perdre un peu patience. Je pense que c'est surtout dans ce domaine qu'ils évoluent aussi pendant leur carrière. C'est lui qui m'a appris comment être devant l'avion. Si à un moment vous n'avez rien à faire alors que vous croyez piloter, c'est que vous feriez mieux de contrôler beaucoup de chose, toujours savoir où l'on se situe, les paramètres du moteur, du vol, préparer la prochaine action, reconnaitre le terrain dessous pour s'y poser en cas de pépin, devancer le prochain contact radio pour savoir quoi annoncer ou quoi répondre...

 

J'ai fini ma formation avec François, instructeur et chef pilote, qui est l'homme le plus calme sur terre ou en l'air que je connaisse. Il a su m'apprendre les dernières choses, avant le test pratique. Il a surtout su m'apprendre à visualiser mentalement les actions à mener lorsqu'elles doivent s'enchainer. Par exemple lorsque le contrôleur vous donne une liste de consignes pour le décollage. Le fait de les visualiser en même temps qu'elles vous sont donner, vous permet non seulement de les collationner mais aussi et surtout de bien faire ce que l'on vous a demandé.

 

En résumé chaque instructeur m'a donné une partie de ses connaissances et elles me servent toutes maintenant. Certes, j'ai du perdre quelques heures de vol pendant ma formation, le temps de m'adapter aux nouvelles méthodes à la personne, mais au final, le résultat est que je n'ai jamais vécu une expérience aussi enrichissante sur le plan mental.

 

 Cependant ceci ne s'applique peut-être pas à toutes les personnes. Nous sommes tous différents et ça représente un sacré challenge pour nos instructeurs. Merci à eux.

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
B
<br /> <br /> Quelques soit les apprentissages, en particulier ceux liés à des activités requérant un<br /> minimum de sérieux comme l’aéronautique, il me semble important de bien commencer, car<br /> <br /> <br />  les mauvaises habitudes nous suivent à vie,<br /> <br /> <br /> alors autant en prendre de bonnes dès<br /> le début.<br /> <br /> <br /> Le problème des aéroclubs par rapport à des écoles privées, c’est que parfois mais heureusement pas toujours, le bénévolat des instructeurs impose plus de contraintes sur l’élève pilote que sur les instructeurs (car étant<br /> bénévoles, et malgré toutes leurs bonnes volontés et leurs implications, on ne peut pas attendre de la part des instructeurs la même disponibilité, et la même rigueur dans le suivi des thèmes<br /> d’apprentissage qu’un instructeur salarié (pour des raisons financières, j’ai toutefois effectué ma formation en aéroclub, et eu la chance d’avoir une instructrice hors pair, merci<br /> Marie-Christine)<br /> <br /> <br /> De plus certains instructeurs ayant un certains âge , transmettent « la rigueur » de<br /> l’époque...<br /> <br /> <br /> Changer d’instructeur me semble intéressant pour récupérer auprès d’eux ce qu’ils ont de<br /> plus précieux… leurs expériences.<br /> <br /> <br /> Toutefois, le risque est qu’au cours de la formation, suivie finalement par aucun<br /> instructeur en particulier, le pilote se retrouve avec des lacunes, car aucun instructeur ne se sentira pleinement responsable de la formation, et pourra supposer que certains aspects de la<br /> formation ont déjà été abordés par d’autres instructeurs avant. C’est à nouveau à l’élève qu’incombe dans ce cas d’assurer le suivi de sa formation .<br /> <br /> <br /> Dans tout les cas, il serait illusoire d’imaginer être au top le jour de son brevet, on<br /> est finalement prêt le jour en question, que lorsqu’on sait qu’on ne fera pas de trop grosse bêtises, pour le reste c’est tout au long des futurs vols qu’on se fera sa propre<br /> expérience.<br /> <br /> <br /> Le plus difficile finalement en aéronautique comme ailleurs d’ailleurs, ce sont les prises<br /> de (bonnes) décisions qui bordent la vie d’un pilote, en particulier dans des conditions dégradées et difficiles.<br /> <br /> <br /> Apprendre à savoir dire non lorsqu’on<br /> peut encore dire oui,<br /> <br /> <br />  Fait rarement parti de l’enseignement au<br /> cours de l’instruction.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Pour ma part, 2 phrases me suivent et m’aident :<br /> <br /> <br /> -L’inconscience<br /> préserve de la peur, donc ne pas hésiter à utiliser tout les vecteurs de communications à sa disposition (tant en amont lors de<br /> la préparation du vol, qu’en vol) afin d’essayer d’avoir la représentation mentale de l’environnement la plus en adéquation avec la réalité, on en revient à une bonne formation initiale avec de<br /> bonnes habitudes.<br /> <br /> <br /> - Se poser la question c’est y<br /> répondre… Je m’explique… si je me demande si je ne ferai pas mieux de faire autrement, c’est qu’il faut absolument faire autrement, car lorsqu’on en est au stade de se poser<br /> simplement la question, c’est qu’il reste encore un peu de temps pour décider d’une alternative.<br /> <br /> <br /> Voila donc quelques conseils complémentaires pour un jeune<br /> pilote, car piloté n’est pas en soi très compliqué, se connaître l’est davantage.<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
M
<br /> <br />  Excellent complément Bruno.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> En effet, changer d'instructeur ne permet pas la continuité dans le suivi de la formation. Il est nécessaire d'être honnête pour indiquer au nouvel instructeur les points restants à travailler.<br /> Pour ce qui est acquis, il a le temps de voir les défauts ou la manière différente de faire apprise avec un plus ancien ou autre. Je pense quand même que les derniers vols de préparation aux<br /> tests ont pu montrer à mon dernier instructeur les points à travailler particulièrement.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Tu l'as dit l'essentiel c'est de ne jamais se mentir à soi même. La formation théorique et pratique sanctionnée par deux examens permettent d'aborder tous les sujets, à chacun d'être responsable.<br /> Et puis une formation n'est jamais terminée tout à fait. Il y a toujours quelque chose à apprendre. La licence n'est qu'un pas dans la longue vie d'un pilote.<br /> <br /> <br /> <br />
Y
<br /> <br /> Bjr Michel, joli blog que voilà pour nous faire partager ta passion,et peut etre avoir envie de se lancer, mais le coût fait reflechir. Enfin vais voir a la retraite, qui approche doucement.<br /> <br /> <br /> A+<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
M
<br /> <br /> Salut Yves,<br /> <br /> <br /> Content de partager mes débuts avec un autre passionné. Pour le cout je me suis "imposé" 200-300€/mois. Selon les mois ça peut-être variable selon la météo, la disponibilité de l'instructeur, des<br /> avions, la tienne... Ca a pris le temps que ça a pris. L'essentiel pour moi étant de voler et d'apprendre. C'est sur ce n'est pas à la portée de tous. Je ne pensais pas y arriver au début, mais<br /> finalement....<br /> <br /> <br /> Vivement la retraite, enfin la tienne, car la mienne je préfère ne pas y penser.<br /> <br /> <br /> A bientôt<br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> <br /> Salut<br /> <br /> <br /> Très belle présentation, sujet intérressant pour les pilotes réels et virtuels, à suivre donc.<br /> <br /> <br /> Bravo <br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
M
<br /> <br /> Merci Guy !<br /> <br /> <br /> <br />